Le Collectif,

Risques

Accueil ] Glossaire ] Contactez-nous ]

Station d'épuration
Plan Ginestous 2000
Traitement Boues
Risques
Alternatives
Normes / Lois
Collectif
Sites préférés
Bibliographie


Risques pour la santé

Risques écologiques,
les points qui font débat aujourd'hui :

l’Incinération
l’Inondabilité du site
Réponse au maire

Risques économiques

LES POINTS QUI FONT DEBAT AUJOURD’HUI
(36,50Ko)
1-l’Incinération

La ville de Toulouse et son concessionnaire optent pour la mise en place d’un incinérateur à 2 fours qui sera prochainement soumis à enquête publique.

Or, il s’agit de faire brûler dans des fours un matériau qui contient encore 80% d’eau après épaississement. Il n’est pas combustible et nécessite de grandes quantités d’énergie pour brûler.

Les fumées dégagées par les incinérateurs contiennent de nombreux composes chimiques dont tous ne sont pas identifiés et dont la toxicité n’est pas connue. Sont connues, par contre, les dioxines et furannes pour leurs propriétés cancérigènes.

La logique économique se heurte à l’idée de l’incinération / brûler les boues car c’est détruire par une technique coûteuse une matière riche qui peut être recyclée et valorisée avantageusement.

Pour ces raisons, le collectif s’oppose à l’incinération.

L’incinération, néfaste pour la santé humaine et l’environnement, va à l’encontre des intérêts de la population.

Particulièrement coûteuse (115 M.F H.T Etude du Cabinet Merlin p:71), elle sera source de nuisances très importantes conduisant à une dépréciation de l’image des quartiers riverains et à une spoliation du patrimoine pour les habitants des quartiers Nord de Toulouse.

Or, 4 digesteurs de méthanisation existent sur le site. Ils ont été finances par des fonds publics et ont fonctionne jusqu’en 1990 date à laquelle la Mairie de Toulouse a concédé la gestion de l’eau à la CGE.

La digestion n’est pas une technique d’élimination des boues à proprement parler, mais elle permet de stabiliser celles-ci et de réduire leur volume. On observe un abattement de 45 à 50% sur les matières organiques (p:41 Cabinet Merlin). Le bio gaz produit peut être utilise comme source d’énergie. Les boues peuvent être destinées à la valorisation agricole.

Le collectif demande que soit étudiée la remise en route des digesteurs afin qu’ils ne soient pas détruits et remplacés par des incinérateurs.

Le Cabinet Merlin, dans son étude concernant la méthanisation, le 18 février 1999, fait état d’un volume utile pour Ginestous en terme d’ouvrage de digestion de 13500 m3.

D’autres solutions alternatives existent:

- l’Oxygénation par Voie Humide (OVH). La dégradation des matières organiques est réalisée par injection d’oxygène dans les boues épaissies ,maintenues sous pression et chauffées à 250ÝC;

- les solutions permettant la valorisation des boues d’épuration sous forme de compost ou de granules sont à privilégier.

Elles permettent d’apporter aux sols des engrais organiques à la place des engrais uniquement minéraux qui finissent par détruire la structure des sols provoquant une érosion catastrophique.

Il ne faut pas en même temps apporter des produits toxiques, en particulier des métaux lourds, des éléments pathogènes ou des composés chimiques issus des rejets industriels.

Ce qui implique un contrôle des composts et des granules épandus dans les champs mais surtout d’organiser une collecte des eaux usées en amont de manière à obtenir des boues de bonne qualité.

Le collectif souhaite une meilleure maîtrise des risques en lieu et place d’un site unique, des petites unités, mieux adaptées aux besoins.

2-l’Inondabilité du site

La mairie se veut rassurante quant aux risques encourus par la population en regard des possibles inondations. Elle a procédé à l’achat de 10 pompes mobiles, en cas d’urgence, dont les lieux de placement ne sont pas connus. La digue, haute de 3m / 3m50, construite en terre, sur lit alluvionnaire de la Garonne, est destinée à protéger la zone de Ginestous de crues éventuelles. Des besoins de stockage des eaux d’une capacité de 190000 m3 ont été réalisées au pied de la dite digue.

Or la capacité de stockage des bassins n’est que théorique. En effet, les calculs reposent sur des données anciennes; les terrains de la plaine ont été complètement remaniés au rythme:

- de l’exploitation de carrières,

- de la mise en décharge des détritus urbains,

- des grands travaux.

La qualité de la terre est de type alluvionnaire comme pour l’ensemble du quartier des Septs Deniers.

Il faut noter que l’ensemble du site est à une côte supérieure à celle du point bas des Septs Deniers.

La nappe phréatique selon les mouvements de terrain se trouve entre 4m et 1m de la surface.

Que se passera-t’il en cas de crue de Garonne concomitante à de fortes pluies?

Le fleuve monte. L’endiguement effectué en amont canalise le fleuve jusqu’à la plaine (en débit et en volume). Les clapets anti-retour se ferment. La nappe phréatique monte également. Selon le principe des vases communicants, elle vient occuper le fond des bassins, réduisant d’autant la capacité de ces derniers (Nous avons pu le vérifier il y a 1 mois).

Le réseau pluvial qui collecte les eaux de pluie et de ruissellement des Minimes, Amidonniers, Sept Deniers, se jette en Garonne par ce que les anciens appellent le Fossé Mère (busé depuis quelques années) qui se situe au niveau du premier bassin de stockage. Le site de Ginestous est le point bas de la ville.

Chaque jour, arrivent sur le site entre 140000 et 160000 m3 d’eaux à la station qui ne pourront être déversés en Garonne si celle-ci est trop haute.

Il est à noter en passant que la ville de Blagnac n’est plus protégée puisque la digue qui protége la ville est sous dimensionnée de 75 cm.

La partie basse des Sept Deniers étant à une côte inférieure à celle du site, le scénario réservé aux riverains de la station d’épuration est facile à imaginer ...

Ne parlons pas de la crue millénaire de 1875 …:

1952: Garonne et canal se rejoignaient sur le site, environ 1m d’eau envahissait les habitations des Sept Deniers.

1976: la nappe phréatique envahit le TOAC, inonde le quartier par les tampons-pluie.

 

Il n’est pas question pour nous de patauger dans les boues.

Rappelons la position de l’Etat sur le devenir des terrains «protégés par la digue; le ministre de l’environnement écrivait au Préfet le 15 mai 1995:

«Ces terrains doivent être réservés au stockage des eaux pluviales et usées de Toulouse et non servir à une urbanisation nouvelle.

Nous attendons de nos élus une attitude responsable.

L’aménagement du site sans étude hydraulique générale et sans étude hydrologique est irresponsable.