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Constitution du CollectifSuite aux odeurs pestilentielles de l’été 1999, des habitants des 7 Deniers (quartier nord de Toulouse le plus proche de l’usine d’épuration) se mobilisent, contactent le Comité de Quartier qui organise une réunion le 29.09.99. Les personnes présentes décident d’élargir la lutte à toutes les personnes et associations concernées. Le 06.10.99: 80 personnes invitées de bouche à oreille se réunissent et décident de constituer un Collectif. Le 13.10.99: création du Collectif: nom – objectifs – commissions. Le 21.10.99: réalisation d’une pétition, organisation de diffusion de tracts dans toutes les boîtes aux lettres des habitants, premier communiqué de presse. Réveil des Citoyens (concernés)Le Collectif est né à la suite de l’été 1999 empuanti par les effluves provenant des tas de boues entreposés à l’air libre sur la plaine de Ginestous à 3km de la place du Capitole (centre ville de Toulouse). Auparavant ces boues étaient séchées puis réduites en granulés secs ou transformées en compost, les deux filières destinées à la fertilisation des terres agricoles. Cependant, et l’on mesure la fragilité du plan Ginestous 2000, un incident technique fait dérailler la machine bien huilée devant conduire à l’expansionisme de la Compagnie Générale des Eaux, filiale de Vivendi qui est le concessionnaire de la gestion de l’eau depuis 1990 pour une durée de 30 ans . En effet, une défaillance du sécheur du Mirail empêche à partir de fin juin le traitement habituel des boues. Une solution d’urgence est alors mise en place: entreposer les boues à ciel ouvert, les recouvrir d’écorces de pin pour accélérer le processus de décomposition et retenir les odeurs. Cette plateforme de compostage construite à la hâte sans permis de construire, sans en informer les habitants, sans respecter les normes de construction pour éviter la pollution de la nappe phréatique est située chemin de Candélie, en face de la Compostière de la Mairie de Toulouse (leurs tas de boues ont la même allure, bizarre!), à 200 mètres de l’Usine d’épuration de la CGE et voisine de l’aire de concassage exploitée par Cassin TP construisant de gigantesques tas de graviers de plus de 6 mètres. Comme c’est pratique pour masquer les vilains tas de boues noires! Cette aire de compostage des boues est exploitée exploitées par la SEDE filiale de Vivendi/Cie Générale des Eaux. Seulement, les écorces de pin, ça ne va pas assez vite, aussi tous les soirs (à l’heure des grillades, dommage!) et jusqu’au petit matin, les tas de boues sont agités pour accélérer la transformation des boues en compost. Malgré les diffuseurs géants crachant en permanence des jets de citronnelle, les odeurs acides prenant à la gorge infestent désormais, pendant plusieurs mois tous les quartiers du Nord-Ouest et avec certains vents, on humait aussi en centre ville de Toulouse et à Blagnac. C’est comme cela que, excédés, les habitants du quartier des 7 deniers se sont regroupé et constitué un collectif qui se réunit chaque mercredi soir dans un local à la mairie annexe des 7 deniers 63 route de En s’intéréssant au problème de départ, les odeurs, le collectif a vite compris que ces odeurs n’étaient que le haut de l’iceberg d’une affaire complexe et manigancée depuis 10 ans par la Mairie de Toulouse et Vivendi: une méga station d’épuration « la plus grande de France, voire d’Europe+ se vante Dominique Baudis dans son organe de communication, Capitole Infos. C’est le Plan Ginestous 2000 qui traitera les eaux usées de 800.000 équivalents-habitants, soit les boues de Toulouse, de 7 communes déjà raccordées au réseau souterrain des égouts (c’est pratique, on ne voit rien), et des boues transportées par camion de 17 communes . De 13.500 tonnes de boues, l’usine agrandie traiterait 20.000 tonnes de boues. |
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